Les bienfaits du paillage en essai au domaine de la Pousse d’or en Bourgogne

Hubert Rossignol du domaine de la Pousse d’or a attiré les curieux dans sa démarche. En effet, il propose de construire un sol autonome sans même le travailler. C’est une méthode tout à fait écologique car il réduit le travail du sol et le préserve tout en créant un écosystème favorable au développement des plantes qui s’en servent pour se nourrir. Il s’agit du paillage de ses vignes !

C’est quoi la viticulture biologique et biodynamique ?

Le clos de la Bousse d’Or se trouve dans le pays des grands vins de Bourgogne où cultive la vigne généralement de manière traditionnelle. Tout en contrebas de Volnay, et le long de la route reliant Meursault à Pommard, de la paille brute a été rependu aux pieds des ceps de vigne. On a fait en sorte de ramener la paille à une quinzaine de centimètre ne laissant apparaitre qu’un creux au milieu des rangs de vignes.

C’est une pratique dite de « viticulture biologique et biodynamique ». En effet, depuis quelques années, des viticulteurs se sont essayé à cette pratique comme le clos de la Bousse d’Or. Il s’agit de fournir au sol de la matière, ici la paille, afin de pousser au maximum l’échange entre la terre et la plante. Même si la technique du paillage est plutôt utilisée dans le domaine de l’agriculture, la viticulture commence à trouver son usage intéressant.

La mise en œuvre dans le clos de la Bousse d’Or

Pour mettre en œuvre cette méthode, il a d’abord fallu dans un premier temps semer un enherbement composé de plantes légumineuses comme le trèfle nain blanc, le trèfle souterrain et le lotier. Pratiquement, cette première étape permet à la terre de capter le maximum d’azote utilisable et d’enrichir le sol grâce à ces racines traçantes qui se répartit partout. Le taux de matières organiques est autant augmenté à très fortes doses.

Ces mises en œuvre ne se font pas n’importe pas comment. Il est important de connaitre d’abord le profil du sol pour savoir qu’est ce qui doit être fait : connaitre quels sont les éléments en manque ou en excès dans le sol. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils ont effectué une étude préliminaire du sol. Il faut faire attention de ne pas créer l’effet inverse. C’est à dire de créer une concurrence en azote entre les végétaux et la vigne. Les maladies cryptogamiques sont aussi à éviter : à cause de l’humidité que peuvent créer les plantes.

Le paillage de la vigne et les avantages du zéro labour

Une fois le couvert végétal en place, on doit maintenant passer au paillage qui permet d’empêcher les mauvaises herbes de pousser. La paille peut être remplacé par les écorces de pin pour le paillage qui eux sont plus acides. Le paillage est également un moyen d’augmenter la vie microbienne du sol qui ne peut être que bénéfique pour la vigne !

L’avantage de cette pratique se trouve d’abord au niveau du coût. Comme on ne travaille plus le sol, on a besoin de moins de main d’œuvre. C’est une sorte de retour à la nature. En agriculture, permaculture ou agroécologie, on qualifie également cette technique de zéro labour. Le sol est donc autonome sans mécanisation. On vise ainsi l’équilibre des sols en réduisant les actions humaines. On retrouve un écosystème à part entière qui se suffit à elle-même sans besoin de l’intervention humaine.